
Journal d’un film #4 Retour à Grand Anse
Je suis retournée à Grand Anse, dans le temps suspendu de l’inter campagne et la première chose qui m’a frappée c’est que son chant avait changé.
Je suis retournée à Grand Anse, dans le temps suspendu de l’inter campagne et la première chose qui m’a frappée c’est que son chant avait changé.
Les séances de lecture du temps de la récolte sont une première étape du travail accompli avec les ouvriers de l’usine Grand Anse sur les témoignages d’esclaves du procès Valentin : il s’y met en oeuvre une étymologie vivante et vibrante du mot « nègre ».
Arrivée à Marie-Galante, 3 jours avant le tout premier tournage de Paroles de nègres. Découvrir, observer, sentir, être là, c’est être déjà dans le film.
En Biélorussie, j’ai connu un sentiment profond d’exil, j’étais au bout du monde, aussi loin que possible de mon territoire pensais-je. J’ai pourtant découvert très vite que cette terre pouvait devenir aussi la mienne, que j’y avais ma place : ma place c’était le film.
Les enfants qui manquent … c’est cela, presque exactement cela, qui résonnait si fort quand je pénétrais pour la première fois dans la vaste cour de la prison de Rennes : ici les enfants manquent, tous ces enfants qui LEUR manquent.